Les opérateurs dans les centres d’appels urgents 112/100 ne sont pas à l’origine des difficultés de fonctionnement de l’application CAD : c’est le système et non l’opérateur qui propose une alerte/dispatching sur laquelle l’opérateur doit pouvoir se fier à 100%. Ce qui n’est pas toujours le cas, les opérateurs doivent alors corriger eux-mêmes les alarmes et propositions de dispatching lorsqu’ils constatent que les données proposées par le système ne sont manifestement pas correctes.

Pour cela, ils méritent tout notre respect.Le SPF Intérieur est bien au courant de cette problématique. Par le passé, et à plusieurs reprises, le SPF Intérieur l’a exposée dans les organes de concertation, mais n’a pas toujours été entendu. C’est pourquoi l’administration a élaboré en juin dernier un plan d’action concret qui prévoit une optimalisation tant de la plate-forme technique du CAD ASTRID/Intergraph que de celle de AEG/Prescom/CityGis. Ceci porte bien évidemment sur la résolution de problèmes qui portent au-delà de la cartographie et du calcul des alarmes et dispatchings.

Dans son communiqué de presse, la ministre de l’Intérieur a explicitement fait référence à ce plan d’action.
En ce qui concerne le CAD ASTRID/Intergraph, le plan d’action CS112/100 a pour but de veiller par des projets concrets à ce que l’application permette aux opérateurs des quatre centres de secours CS112/100 qui ont migré (Gent, Leuven, Namur et Brugge) de :gérer personnellement, totalement ou partiellement, les appels de secours entrants de manière sécurisée, fiable et sans panne

1. localiser rapidement et correctement les appels de secours
2. mettre effectivement en alerte et/ou dispatcher les moyens les plus rapides et les plus adéquats des zones de secours (et des services d’incendie) et des services de l’aide médicale urgente.

Compte tenu de ces points problématiques rencontrés par le CAD ASTRID/Intergraph, il n’est pas indiqué de migrer pour l’instant les 5 centres de secours 112/100 qui travaillent encore avec le système CityGis (Antwerpen, Liège, Mons, Hasselt et Arlon). Néanmoins, le système CityGis nécessite lui aussi des modernisations.

Le plan d’action CS112/100, par des initiatives concrètes, veut également pour ces centrales, veiller à ce qu’elles puissent disposer à court terme d’une plate-forme technique qui

1. soit stable, c. à d. qui présente un niveau acceptable d’échec le plus faible possible
2. soit fonctionnelle, c. à d. qui dispose avec certitude encore pour une période de 3 ans une base de fonctionnalités qui garantisse un bon niveau de service
3. permette la mise en œuvre des directives de l’Union Européenne; e-call en SMS pour les sourds et malentendants.

La ministre de l’Intérieur a demandé tant à la SA ASTRID qu’au tandem AEG/Prescom/CityGis d’analyser le plan d’action et de proposer une mise en œuvre accompagnée d’un calendrier précis.

De nouvelles informations vous seront fournies dès que ces analyses seront connues et approuvées.